Stratégies d’optimisation

Le sixième axe scientifique a pour objectif général d’explorer des stratégies de minimisation de l’impact global de l’aviation sur le climat, en prenant en compte non seulement le CO2 mais également les autres types d’impacts étudiés dans le cadre du programme de recherche Climaviation. Ces stratégies pourraient impliquer des modifications dans les carburants ou dans les pratiques actuelles de vol. Ainsi, éviter de voler dans une région où la probabilité d’apparition de traînées de condensation est forte peut conduire à une route moins optimisée du point de vue de la consommation de carburant et donc des émissions supplémentaires de CO2. Des compromis sont donc nécessaires, qui doivent reposer sur la définition d’une ou plusieurs métriques climatiques qui représentent l’impact global d’un vol, en prenant en compte tous les effets sur le climat.

Le premier objectif est d’évaluer différentes métriques climatiques et leur pertinence pour plusieurs objectifs de réduction de l’impact climatique de l’aviation

Le second objectif est de simuler l’impact climatique de l’aviation sur base de différentes caractéristiques de la flotte et de différents scénarios d’évolution future de la flotte.

Forçage radiatif (W.m-2) dû au cirrus induits générés par l’aviation entre Mars et Mai 2019. Image de J. Quaars et al (2021).

Le troisième objectif est de quantifier la qualité des prévisions météo de vapeur d’eau et de régions sursaturées par rapport à la glace afin d’estimer le degré de faisabilité d’évitement de ces dernières.

Le quatrième objectif est réfléchir aux différentes solutions qui pourraient permettre de réduire l’impact climatique global de l’aviation en tenant compte de la spécificité des différents contributeurs. Les conditions de minimisation de leur impact n’étant pas les mêmes pour chacun de ces contributeurs, des compromis sont à réaliser. Ainsi, éviter la formation d’une traînée de condensation peut impliquer un changement de route qui se paie par une augmentation de la consommation et donc des émissions de CO2.